Guide d'animation

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C’est
pas
violent

Présentation de la campagne de sensibilisation 7

Clientèle visée et objectifs de la campagne

La campagne de sensibilisation C’est pas violent vise principalement les jeunes de 15 à 25 ans et se prête à de nombreuses interventions éducatives. En plaçant les jeunes dans la perspective d’une victime de violence, l’expérience permet de :

  • Favoriser la reconnaissance de différentes formes de violence plus subtiles;
  • Accroître la sensibilité à la réalité des victimes de violence entre partenaires intimes;
  • Susciter une réflexion personnelle sur la violence entre partenaires intimes.

La plateforme présente 5 situations distinctes, qui explorent chacune différentes formes de violence non-physique.

Vignette "Une faim de loup"

Vignette "Une faim de loup"

Violence sexuelle / Pression au consentement 

Synopsis : Le partenaire met de la pression pour que la victime accepte d'avoir une relation sexuelle. Il utilise diverses tactiques de manipulation pour arriver à ses fins.

Vignette "Ça s'appelle pas touche"

Vignette "Ça s'appelle pas touche"

Partage d'images intimes / Exploitation sexuelle

Synopsis: Il y a quelques jours, le partenaire a partagé une image intime de la victime sans son consentement. Malgré un refus explicite, Il tente de la convaincre de vendre des photos intimes pour faire de l'argent "pour leur couple".

Vignette "Vrai pot de colle"

Vignette "Vrai pot de colle"

Harcèlement

Synopsis : Le partenaire est irrité que la victime n’ait pas répondu à ses textos durant quelques heures. Il doute de ses explications et exige des preuves de ses allées et venues.

Vignette "Être pris en sandwich"

Vignette "Être pris en sandwich"

Isolement, manipulation et menaces voilées

Synopsis : Le partenaire use de violence psychologique et de manipulation pour convaincre la victime d’annuler une soirée avec ses copines.

Vignette "J'ai mon voyage"

Vignette "J'ai mon voyage"

Cyber-violence et géolocalisation

Synopsis : Le partenaire utilise les fonctions de géolocalisation du cellulaire pour suivre la victime à son insu et il la confronte à ce sujet. Il fait des menaces et exige des preuves photographiques.

Note : Cette vignette est rédigée de façon à être non-genrée. La victime peut être de sexe masculin tout aussi bien que féminin, de même que la personne qui utilise la violence.

Structure des vignettes

Chaque vignette présente d’abord une section interactive où les jeunes sont invités à participer à un échange texto entre les deux protagonistes de l’histoire. A cinq reprises les jeunes sont invités à choisir la réponse de la victime à son agresseur parmi trois réponses possibles. Il y a donc 243 combinaisons possibles pour chaque vignette et 1215 expériences différentes sur la plateforme, à travers les cinq vignettes.

L’expérience interactive se solde par une grande question : « cette conversation était-elle violente ? » qui sert d’introduction à une courte section éducative. On y explique en quoi la vignette est violente, on parle rapidement de certaines statistiques et de quelques notions légales en lien avec le contenu de la vignette.

Mise en garde 2

Inviter les participant.es à la délicatesse dans leurs interactions

Avant toute animation au sujet de la violence entre partenaires intimes, il est important de rappeler au groupe que le sujet risque de toucher plusieurs personnes, soit parce qu’elles en ont été directement victimes ou parce que c’est le cas de quelqu’un de leur entourage. Il faut donc inviter les jeunes à faire preuve de délicatesse dans leurs réactions et leurs commentaires. Une bonne façon de le faire concrètement est de leur proposer de se demander “Si j’étais victime de violence, est-ce que ça pourrait me blesser d’entendre ça ? Et si c’était ma mère qui était victime ?”.

Si on constate que certains jeunes n’arrivent pas à respecter cette consigne, il est préférable de cesser l’activité pour éviter que des participant.es ne soient blessé.es.

Se préparer à recevoir des confidences et à donner des ressources

Les vignettes présentées dans cette expérience sont très réalistes. Comme la violence entre partenaires intimes est fréquente, il faut prendre pour acquis que certaines personnes, au cours de l’exercice, vont prendre conscience de leur situation comme victime, enfant exposé, etc. Il est donc possible que certains jeunes aient besoin d’un espace de parole, de soutien ou de références suite à l’expérience.

Il est utile d’inscrire au tableau les coordonnées de SOS violence conjugale (1 800 363-9010 et sosviolenceconjugale. ca), et d’inviter les jeunes à y faire appel si le besoin s’en fait sentir. Nous sommes disponibles 24/7 à travers le Québec et offrons des services par téléphone, par clavardage et par texto. Au besoin, des ressources internationales sont également disponibles dans la section obtenir de l’aide de cette plateforme.

Si possible, on prévoit également la présence d’une autre personne adulte, afin qu’elle soit disponible si certains jeunes ont besoin de sortir du groupe pour se confier.

Modes d'animation 4

Comment introduire l'atelier

Dans tous les modes d’animation, on commence par expliquer que l’expérience raconte l’histoire d’un échange entre des jeunes de leur âge. On explique qu’au cours de l’histoire, ils devront choisir les réponses de l’un des personnages. On évite de parler de victime et d’agresseur lors de l’introduction, pour ne pas créer d’attentes, biaiser les choix des jeunes ou vendre l’issue de l’exercice. Il est cependant important de dire aux jeunes qu’il faut tenir compte du fait que les deux protagonistes de l’histoire souhaitent poursuivre leur relation amoureuse, du moins dans l’immédiat.

À la suite de l’expérience interactive et éducative sur la plateforme, on peut ensuite utiliser différentes questions d’animation (voir la section suivante), selon ce qu’on souhaite faire ressortir de l’animation.

Animation en grand groupe

L’animation se fait à partir d’une seule vignette. L’animateur choisit la vignette dont le sujet répond le mieux aux besoins du groupe ou laisse le groupe choisir la vignette à l’aveugle en votant pour l’un des thèmes disponibles. Pour un plus grand impact, on peut répéter l’expérience à quelques reprises sur quelques semaines ou quelques mois, en utilisant une vignette différente à chaque fois.

On peut demander à deux jeunes de jouer les personnages, en faisant attention de distribuer les rôles au hasard, sans nécessairement attribuer le rôle de la victime à une fille ni celui de l’agresseur à un garçon. On peut aussi choisir de faire lire les textos par les jeunes, chacun pour soi en silence, ou encore l’animateur peut lire les échanges en laissant libre cours à ses talents de comédien.ne. L’important, c’est que l’interprétation soit réaliste plutôt que caricaturale. On peut procéder de la même façon dans les courts textes de la section éducative.

Lorsqu’on arrive à un choix de réponse, on fait voter le groupe à main levée. L’intérêt de cette forme d’animation est que les participant.es seront à même de constater que face à la violence, personne n’est vraiment certain.e de la bonne réponse et que les avis diffèrent de façon importante entre eux.

Discussions en sous groupe

L’animation se fait à partir de plusieurs vignettes. On sépare le groupe en équipes qui se voient chacune assigner une vignette différente.

On demande aux jeunes de commencer par faire l’expérience chacun pour soi, sur leur propre cellulaire, ordinateur ou tablette. Lorsqu’ils ont terminé, ils discutent de leur expérience en équipe durant une vingtaine de minutes. L’intérêt de cette forme d’animation est que chacun des jeunes aura eu une expérience différente des autres, car il y a 243 combinaisons possibles dans chaque vignette.

Après les discussions en petit groupe, on peut demander à chaque équipe de partager le contenu de leur vignette ainsi que de leurs réflexions avec le grand groupe.

Kiosques de sensibilisation

L’expérience C’est pas violent peut être utilisée sous forme de kiosque de sensibilisation. Pour ce faire, il s’agit de projeter la plate-forme en ligne sur un mur ou sur un grand écran, puis de laisser aux passants la possibilité de s’arrêter pour faire l’expérience et en discuter.

Des animateurs peuvent également sillonner des lieux publics tels qu’une cafétéria ou une agora, pour proposer aux jeunes de faire l’expérience sur une tablette qu’ils auront en leur possession, pour ensuite en discuter.

Question d’animation 4

Introduction

La plate-forme de sensibilisation C’est pas violent permet un large éventail de questions d’animation. Dans cette section, vous trouverez différentes avenues d’exploration, les questions qui s’y rattachent, ainsi que les réflexions qu’elles veulent susciter chez les jeunes. On peut choisir d’utiliser une seule question, qui sera approfondie, ou plusieurs questions, pour favoriser une compréhension plus large de la problématique.

Briser la glace

Comment avez-vous trouvé l’expérience ?

Est-ce que c’est réaliste ? Est-ce que ça arrive des choses comme ça ?

Est-ce que quelque chose vous a surpris ?

Questions visant à mieux cerner et comprendre les comportements violents

Qu’est-ce que ça veut dire quand on dit qu’un comportement est violent ?

On veut faire ressortir l’idée qu’un comportement violent est un comportement qui veut influencer une autre personne contre sa volonté.

On peut donner des exemples concrets issus de la vignette.

On veut faire réaliser que dans la vignette, certains comportements sont très subtiles et qu’ils peuvent facilement passer sous le radar de la victime, tandis que d’autres comportements sont plus frappants et manifestes.  

On peut demander aux jeunes de donner des synonymes de “comportement violent” et les écrire au tableau : comportement qui vise à contrôler, à restreindre, à empêcher, à manipuler, à menacer, à faire du chantage, à finasser, à prendre le dessus, à contourner, à forcer, à contraindre...

Avez-vous d’autres exemples de comportements qui peuvent être violents dans une relation intime ?

On veut faire ressortir la grande variété de comportements qui peuvent être violents.

Les comportements peuvent être de nature physique : frapper, bousculer, pincer, retenir, cracher, frapper avec un objet, etc.

Les comportements peuvent être de nature non-physique : sacrer, crier, insulter, dévaloriser, culpabiliser, dénigrer, humilier, interdire, obliger, ridiculiser, blâmer, menacer la victime, menacer les enfants, menacer les animaux, menacer les proches, empêcher de voir sa famille ou ses ami-es, briser des objets, etc.

On peut parler de violence sexuelle : violer, forcer, partager des images intimes, faire pression pour avoir une relation sexuelle, forcer la personne à certaines pratiques sexuelles, etc.

On peut parler de la violence qui cible les proches : mentir ou manipuler les amis, les parents, les professeurs ou intervenant.es, etc.

On peut parler de la violence économique : critiquer la gestion financière, créer des dettes au nom de la victime, lui voler de l’argent, limiter son accès aux ressources financières, l’empêcher de travailler, nuire à ses études, etc.

On peut parler de la violence spirituelle ou identitaire : ridiculiser les croyances spirituelles, forcer ou empêcher la pratique d’une religion, se servir de la religion pour justifier sa violence, s’attaquer aux valeurs profondes ou aux aspirations, etc.

On peut parler de la violence judiciaire : porter plainte contre la victime, mentir aux intervenant.es, menacer de dévoiler un comportement criminel aux autorités ou aux parents comme moyen de maintenir une emprise, etc.

On peut évoquer le fait que plusieurs formes de violence entre partenaires intimes sont criminelles (voies de fait, menaces, vol, enlèvement…) mais que les formes de violence qui ne le sont pas (violence psychologique, émotionnelle, etc.) font tout autant de mal aux victimes.

Selon vous, est-ce que c’est moins grave quand la violence n’est pas physique ?

On veut faire ressortir l’idée que la violence non-physique peut être tout aussi blessante pour la victime que la violence physique. Mis à part la souffrance physique et les blessures liées à la violence physique, la violence non-physique a sensiblement les mêmes répercussions : peur, peine, souffrance, confusion, outrage, colère, stress, se sentir pris au piège, etc.

Selon vous, est-ce qu’un regard peut être violent

On amène les participant.es à réaliser que tout le monde sait reconnaître un regard noir, et sait en lancer également. On peut faire simuler des regards noirs et démontrer que seule la personne à qui il est dirigé le reçoit pleinement et que les spectateurs ne captent pas réellement sa charge.

On amène les participant.es à voir que ce qui est sous-entendu peut être aussi puissant que ce qui est dit ouvertement, et même plus parfois.

Selon vous, est-ce qu’un compliment peut être violent ?

On amène les participant.es à réaliser qu’un compliment peut être dit de façon sarcastique ou accompagné d’un juron et devenir une insulte. 

Un compliment peut aussi être une façon de dénigrer, comme par exemple «je ne comprends pas que tu penses ça, t’es tellement intelligente d’habitude». 

On amène les participant.es à réaliser que tout est une question de ton et d’intention, et qu’on sait généralement reconnaître ce qu’une personne veut dire même quand ce n’est pas clair, surtout quand ça vient de la personne qu’on aime et qu’on connaît vraiment très bien. 

Selon vous, quelle est la motivation de la personne qui a des comportements violents ? 

On amène les participant.es à réaliser que les comportements violents sont utilisés par un partenaire qui veut installer un rapport de pouvoir dans la relation, contrôler comment les choses se passent et mettre ses besoins au centre des préoccupations du couple. Concrètement, cela signifie qu’une personne s’autorise à avoir des comportements qui ont pour but d’imposer sa volonté à l’autre, de l’obliger à quelque chose et d’avoir le dessus, le contrôle, le pouvoir.

Il est important d’aider les jeunes à faire la différence entre une prise de pouvoir et une perte de contrôle. La violence entre partenaires intimes est une prise de pouvoir, et on peut facilement le constater par le fait que l’agresseur s’arrête souvent juste avant d’aller trop loin, et ce particulièrement s’il y a des témoins. La violence est donc un choix.

On peut faire ressortir l’objectif de l’agresseur dans la vignettes en posant la question “C’était quoi son but à l’agresseur à votre avis ?»

  • Une faim de loup : Que l’autre accepte d’avoir une relation sexuelle.
  • Ça s’appelle pas touche : Que l’autre accepte de vendre des photos intimes d’elle-même pour faire de l’argent.
  • Vrai pot de colle : Que l’autre réponde rapidement à ses textos (et plus largement, à ses demandes) à l’avenir. 
  • Être pris en sandwich : Que l’autre abandonne ses plans de sortie et se centre sur ses besoins.
  • J’ai mon voyage : Savoir où l’autre se trouve en tout temps, qu’elle “se rapporte” quand il le lui demande, qu’elle “prouve” ce qu’elle dit...

On peut faire un inventaire des “raisons” possibles plus généralement, pour réaliser que c’est toujours une question de pouvoir (pour décider, pour avoir le dessus, pour forcer, pour convaincre…).

Selon vous, pourquoi SOS violence conjugale a choisi d’appeler son site «C’est PAS violent» ?

On amène les participant.es à réaliser qu’on a souvent tendance à minimiser les manifestations de violence qui sont subtiles, à se dire que «c’est pas violent»… alors que ça l’est.

Questions visant à favoriser l’empathie et la compréhension envers les victimes

Comment vous sentiez-vous pendant l’expérience ?

On fait sortir l’idée que c’est généralement inconfortable pour tout le monde : confusion, “ben voyons donc”, surprise, malaise, dégoût, incompréhension de la victime, tristesse, déception, peine, ça rend anxieux, etc.

On amène les jeunes à réaliser qu’ils ressentent seulement un petite partie  (1-2%) de l’effet réel que ça aurait sur une vraie victime… imaginons un instant que ça vient de votre partenaire pour vrai...

Est-ce qu’il y avait une “bonne réponse” pour la victime parmi les choix qui étaient proposés à travers les discussions ? Aurait-elle pu faire cesser la violence ?

On peut retourner dans la discussion pour essayer d’autres réponses et voir la réaction de l’agresseur.

On peut faire l’inventaire des stratégies essayées par la victime pour apaiser le partenaire : être directe, être conciliante, être compréhensive, être claire, donner raison à l’agresseur... et constater que la seule réponse qui “apaise” la personne qui utilise la violence est quand la victime se conforme à sa demande.

Si les jeunes ont des suggestions de réactions alternatives, on peut amener le groupe à imaginer quelle aurait été la réponse plausible de l’agresseur dans la situation (il aurait réagi différemment mais ça n’aurait pas mieux fonctionné).

Si les participant.es suggèrent que la victime devrait “simplement” rompre la relation, on rappelle que pour le moment, la victime ne souhaite pas rompre et qu’on doit composer avec cette réalité. On peut aider les participant.es à comprendre les enjeux liés à une rupture éventuelle en les laissant imaginer comment le partenaire risque de réagir si justement la victime rompait la relation à ce moment-là. On peut aider les jeunes à imaginer que la violence de ce partenaire risquerait de se poursuivre, et même d’augmenter. 

On peut faire ressortir l’idée que des victimes de violence peuvent avoir envie de réagir par des comportements violents en réaction à la violence de l’agresseur (ex: t’es ben cave de me dire ça !!) et que bien que cela demeure des comportements violents à proscrire, ceux-ci n’ont pas le même sens que les comportements violents de l’agresseur. Les comportements violents de la victime visent à retrouver du pouvoir légitime sur la situation, plutôt que de prendre un pouvoir illégitime contre le partenaire.

On amène les participant.es à réaliser que peu importe le choix de comportement de la victime, l’agresseur se sert de sa réponse pour reprendre du pouvoir sur elle et qu’il faut donc éviter de juger les victimes pour leurs réactions, sur ce qu’elles ont dit ou pas dit, fait ou pas fait.

On peut faire réaliser aux participant.es que le fait de vivre échec sur échec dans sa relation détruit l’estime de soi de la victime très rapidement.

En savoir plus 1

Pour en savoir plus

Le site web de SOS violence conjugale donne accès à une foule d’informations sur la problématique ainsi qu’à de l’aide pour les victimes, les proches et les intervenant-es.

Les articles suivants peuvent être utiles pour se préparer à l’animation des ateliers C’est pas violent :

C’est
pas
violent

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